l'Est Républicain de ce jeudi 29 janvier 2022 par Stéphanie MANSUY - Photo ER /Stéphanie MANSUY
Pas de trêve pour les abandons de chiens et chats qui ont lieu toute l’année au refuge du Mordant. Le point avec le gérant Antoine Guérin qui note une recrudescence de chiens caractériels, difficilement « adoptables ». Devant le nombre, il a même dû mettre un frein à leur accueil.
Trente-quatre chats et 49 nouveaux chiens sont arrivés au refuge du Mordant depuis mi-octobre. « Et encore, j’en ai refusé ! Je ne prends plus de chiens caractériels », lâche Antoine Guérin, le gérant du lieu, route de Villey-Saint-Etienne, qui doit faire face à un net afflux de chiens agressifs, énervés, voire mordeurs. Sur la centaine de canidés hébergés sur place, la moitié présente ces caractéristiques.
Pour Antoine Guérin, la faute vient du confinement, de maîtres ayant adopté trop rapidement un chien – souvent gros — ayant un caractère et des besoins non adaptés à leur mode de vie. Il cite pour l’exemple : « Si on est casanier, on prend un chien pépère. » A contrario, le gérant évoque ce pompier meusien qui a fait une acquisition au poil en adoptant un croisé de bergers hyperactif avec qui il court 10 km tous les jours.
« Si un animal de compagnie devient agressif, c’est aussi qu’il manque de place », ajoute le pro de la question. Aussi pour éviter de faire replonger ses protégés dans une vie de misère, comme ils ont pu connaître auparavant, le gérant s’enquiert d’infos auprès des prétendants à l’adoption, et demande même une photo de leur jardin. « Ça écarte six personnes sur dix ! » De la même manière, il fait des prévisites à domicile pour se rendre compte des conditions d’accueil. Et ceci au nom d’une seule et unique bonne raison : le bonheur des chiens.
Le risque de ne jamais trouver de maître
Au Mordant, les rangées de box situées les plus en contrebas du refuge sont le repaire de ces chiens caractériels – des chiens « libres », comme les appelle l’homme fidèle à son refuge chaque jour depuis 42 ans. Si certains bénévoles réussissent à les promener, ces canidés risquent de ne jamais trouver de maître. Certains sont là depuis une dizaine d’années, d’autres viennent d’arriver mais demandent du temps avant de se laisser approcher. Cette femelle dogue du Tibet, par exemple, dont le propriétaire est décédé, a mis un mois à s’adoucir et vient de taper dans l’œil d’un potentiel acquéreur.
A contrario, ce malinois d’un an et demi fait figure d’animal d’indomptable : il grogne, hurle et montre les crocs à l’approche de quiconque. « Il logeait dans un petit appartement et ses maîtres se sont séparés. Ces chiens, il faut les mettre dans le droit chemin en douceur. La fermeté, ça ne marche pas avec eux. » Quant à ce puissant cane corso noir et blanc, il a été récupéré en sale état car sous-alimenté.
Un facteur n’est pas à négliger lorsqu’on rêve d’avoir un animal : l’aspect financier. La première année, un chien coûte en moyenne 1 000 €, annonce un Antoine Guérin déterminé à ne plus ouvrir facilement sa porte. « Les gens reportent leur problème vers le refuge, c’est trop facile, il faut aussi qu’ils assument leurs erreurs. »
Des galettes vendues au profit du Refuge du Mordant
Samedi après-midi, plusieurs animations étaient en place du refuge : la promenade des chiens en forêt, la visite du site mais aussi la vente de galettes réservées en amont. Le refuge qui ne bénéficie d’aucune subvention a bien besoin d‘argent.
Ce sont 45 galettes qui ont été entièrement confectionnées par Violène, bénévole depuis de nombreuses années au Refuge du Mordant.
Les bénéfices sont entièrement reversés au refuge qui vit uniquement que grâce aux dons et ne bénéficie d’aucune subvention.
Des familles ont également fait don de nourritures pour les animaux, en venant chercher leurs galettes. Antoine Guérin espère une année meilleure, avec la reprise des manifestations.
Dans le même après-midi, un chaton a été adopté par la famille Richard.
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Violène vend les galettes qu’elle a confectionnées. | Une famille a promené un chien en forêt du Vieux Canton. | Une bénévole promène un chien du refuge.. | La famille Richard a adopté un chaton. |
l'Est Républicain de ce jeudi 21octobre 2021
Villey-Saint-Étienne Tempête Aurore : de gros dégâts au refuge du Mordant
Au cours de la nuit de mercredi à jeudi, une tempête a traversé la Lorraine avec des rafales avoisinant les 100 km/h, mobilisant une grosse partie de la nuit les agents des routes du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle. Il s’agissait pour eux de tronçonner et dégager les arbres tombés sur les routes. Ces opérations se sont poursuivies ce jeudi au cours de la journée.
À noter qu’il restait encore des difficultés de circulation ce jeudi après-midi sur les routes départementales. La prudence est de mise ce soir, car le vent devrait encore souffler autour de 70 km/h.
Aucun blessé au refuge
De gros dégâts ont été constatés ce matin au refuge du Mordant à Villey-Saint-Étienne, avec un chêne qui a cédé sous les fortes rafales de vents, au cours de la nuit. Les dégâts sont importants, comme en témoigne Antoine Guerin le responsable du site. « Le chêne est tombé sur le box des chiens, emportant dans son passage les clôtures et les barrières de sécurité pour empêcher que les chiens ne sautent », détaille-t-il. « Heureusement aucun chien n’a été blessé », précise le responsable.
Un arbre a également cédé sous la force du vent sur le parking, au niveau du restaurant le Pavillon Bleu, nécessitant l’intervention des agents techniques de la commune ce matin, pour tronçonner et dégager l’arbre du parking.
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Un arbre tombe sur le box des chiens occasionnant de gros dégâts. Heureusement aucun chien n' a été blessé. |
l’Est républicain de ce jeudi 19 août 2021 Par
Pas de pause pour le refuge du Mordant qui continue à prendre soin des chats et chiens sans maître même en été. Si le gérant Antoine Guérin note un « surplus » d’abandons, ceux-ci ont lieu toute l’année, pas spécifiquement à cette période.
Leur nombre n’est pas exceptionnel cet été, précise d’emblée le gérant. « S’il y a un surplus à la belle saison, on a des abandons toute l’année ». Depuis mi-juin, 49 nouveaux chiens ont intégré le refuge, se retrouvant sans maître suite à des décès, des propriétaires débordés par leur animal ou étant sans moyen pour les soigner.
Antoine Guérin signale en effet que les opérations s’avèrent onéreuses. Le Mordant débourse 50.000 € de soins vétérinaires à l’année. Trois chiens opérés ont récemment coûté 2.400 €. « La médecine animale a fait des progrès, on a recours à des spécialistes… mais on n’a rien sans rien et avec un petit salaire, il est difficile de soigner son animal. » Aussi, pour faire face à ces dépenses impromptues, l’homme conseille aux propriétaires de contracter une mutuelle pour leur animal.
Du côté des félins, une soixantaine, dont beaucoup de chatons, a été recueillie par le refuge ces derniers mois. « Les chats tant qu’on ne les stérilisera pas, on n’y arrivera pas ! » Antoine Guérin en profite pour alerter : « les mairies doivent prendre leur responsabilité pour éviter la surpopulation. Si on en stérilise dix à raison de 120 € par chat, ces dix-là seront faits. Si la collectivité reste passive, ça lui coûtera 7.000 €, voire 8.000 € en deux ou trois ans ».
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Les adoptions
Si elles ont été gelées durant le confinement , les adoptions de canidés ont repris. La semaine dernière, sept à huit chiens ont trouvé leurs nouveaux maîtres. Idem pour les chats, régulièrement placés. Certains petits se réservent même à l’avance pour être accueillis une fois l’âge de deux mois atteints.
L’accès au refuge
Il reste restreint en raison de la pandémie.. Point positif pour les animaux qui sont, du coup, moins agités. Les seules visites autorisées concernent les candidats à l’adoption. L’accueil des promeneurs adhérents à l’association du Mordant continue toutefois du mercredi au vendredi, les après-midi. Ces bonnes âmes se voient confier un chien à l’entrée pour l’emmener en balade dans les bois environnants.
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Les travaux et des futurs parcs de détente
Le Mordant fourmille de projets. 75 m de clôture viennent d’être changées, la toiture de la maison de retraite refaite et son chauffage va être remplacé. L’équipe envisage d’aménager des parcs de détente pour permettre aux chiens de se dégourdir les pa-pattes.
Les finances
Le refuge continue à survivre sans subvention, mais accuse une baisse de ses donateurs qui inquiète le gérant. La nourriture reste en revanche offerte par les centrales d’achats, animaleries, collecte, et autres dons des bénévoles.
l'est républicain de ce mercredi 9 juin 2021
l'est républicain du lundi 12 octobre 2020.
Stand de gâteaux et boissons lors du marché aux fromages du 10 octobre 2020
L'Est Républicain 09 octobre 2020
Le refuge du Mordant organise un marché aux fromages de France, ce samedi 10 octobre 2020 de 13 h 30 à 17 h 00.
L'Est Républicain Toul 21/08/2020 La canicule, le refuge du Mordant a appris à vivre avec, au fil des étés. Chaque matin, le béton des box des chiens est lavé et donc rafraîchi et les gamelles sont remplies plusieurs fois par jour d’eau. Un filet de camouflage et une tonnelle de 20 m anti-UV ont été installés pour protéger les box qui n’étaient pas ombragés jusque-là et un long tuyau d’arrosage troué court en hauteur pour servir de brumisateur aux locataires. Enfin, quasiment tous les box ont une petite piscine, et une plus grosse est campée à l’entrée pour accueillir les chiens à tour de rôle, quand ils sortent et/ou rentrent de promenade.
L'Est Républicain Toul du 21 août 2020
La canicule, le refuge du Mordant a appris à vivre avec, au fil des étés. Chaque matin, le béton des box des chiens est lavé et donc rafraîchi et les gamelles sont remplies plusieurs fois par jour d’eau. Un filet de camouflage et une tonnelle de 20 m anti-UV ont été installés pour protéger les box qui n’étaient pas ombragés jusque-là et un long tuyau d’arrosage troué court en hauteur pour servir de brumisateur aux locataires. Enfin, quasiment tous les box ont une petite piscine, et une plus grosse est campée à l’entrée pour accueillir les chiens à tour de rôle, quand ils sortent et/ou rentrent de promenade.
L'Est Républicain du 16 avril 2020
Antoine Guérin, gérant et propriétaire du refuge du Mordant, a décidé de ne pas rouvrir les lieux, même s’il y est autorisé. Ses arguments : le refuge est loin d’être plein et, selon lui, toutes les conditions ne sont pas réunies pour que les adoptions se fassent au mieux.
Le ministère de l’Intérieur autorise, depuis le 16 avril, les déplacements exceptionnels pour aller adopter des animaux de compagnie. Quelle est la position Antoine Guérin, gérant et propriétaire du refuge du Mordant ?
Le refuge du Mordant va-t-il rouvrir ses portes ?
II s’agit d’une tolérance, afin de désengorger les refuges saturés en cette période de confinement, ce qui n’est pas le cas du Mordant. Nous avons enregistré très peu d’abandons, souvent de maîtres placés en maisons de retraite ou décédés, mais aucun lié au coronavirus. Le refuge est loin d’être rempli, heureusement. Il sera donc fermé jusqu’à la fin du confinement pour le bien-être des animaux et des employés.
Avez-vous des demandes d’adoption en ce moment ?
Oui, surtout depuis l’annonce du gouvernement, les demandes n’arrêtent pas. Pourtant, toutes les conditions ne sont pas réunies. Un animal ne se choisit pas par photo sur Internet, ce n’est pas un objet. Il faut une, voire plusieurs rencontres avec toute la famille. Adopter durant le confinement va habituer l’animal à une présence quasi permanente et à un mode de vie qui va totalement changer lors de la reprise du travail des maîtres, ce qui risque d’engendrer des troubles du comportement : destructions, aboiements intempestifs, etc. Je ne souhaite pas que ces adoptions du mois d’avril deviennent des abandons du mois d’août !
Comment vit le refuge sans adoption et sans manifestation ?
Et aussi sans subvention car je suis un refuge privé, certainement le dernier en France. Je puise dans la trésorerie, que je vois fondre au fur et à mesure des jours et des semaines. Vivant uniquement de dons, cela commence à être extrêmement difficile sachant que le coût mensuel minimum de fonctionnement s’élève à 15 000 €. Une cagnotte solidaire sur le site Facebook du refuge du Mordant a été mise en ligne. Elle va permettre de payer une partie des frais fixes, charges, salaires, électricité, nourriture… qu’il faut continuer à payer.